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Publié le par Harald

L'histoire du Rock and Roll est indisociable de celle du juke-box et se son double le wall-box. Wurlitzer, Seeburg, Rock-Ola, et quelques autres, rivalisèrent d'inventivité et de créativité pour offrir des machines non seulement permettant une diffusion de qualité sans jamais omettre de faire beau.

Wurlitzer 1800 de 1955

La famille Wurlitzer quitte sa Saxe natale pour les USA en 1853. La tradition musicale de la famille remonte au XVIIème siècle. Ce sont des facteurs et des commerçants d'instruments de musique. En 1856, Rudolph Wurlitzer fonde THE WURLITZER COMPANY. Au début il se contente d'importer des instruments depuis l'Europe qu'il commercialise dans les magasins qu'il a ouvert dans diverses grandes villes du nord. En 1880, il délaisse l'importation et commence la fabrication de pianos. En 1896, il invente le " tonophone ", piano mécanique à monnaie. Le cinéma se révélant une industrie florissante, il fabrique des pianos et des orgues pour les salles de cinéma.

Orgue "Mighty Wurlitzer", début des années 20

En 1920, le français Michel Bussoz invente le premier système automatique de lecture de disque, le Bussophone dont il se dépêche de déposer le brevet. En 1932, il vend le brevet à Farny Wurlitzer, le fils cadet du créateur de l'entreprise. Farny fait appel à Homer Capeheart pour perfectionner le mécanisme ainsi qu'au génial designer Paul Fuller. Le premier Juke-box Wurlitzer sort en 1933, il propose le "P10" qui offre un choix de 10 disques 78 tours en gomme-laque sur un système de lecture horizontal. Mais Wurlitzer ne reste pas longtemps seul à occuper le marché. Il est suivi par David C Rock-Ola, fondateur de la compagnie du même nom, qui accapare près de 40% du marché.
Le Wurlitzer P10

Mais celui qui reste le plus durablement gravé dans l'imaginaire populaire, c'est le mythique Wurlitzer 1015 de 1946. Surnommé le "chapelle" ou "bubbler" à cause des bulles qui parcourent les tuyaux transparents de l'arche, il intègre d'abord une mécanique dédiée aux 78 tours. Seulement la donne change vite. La maison de disque RCA-Victor lance le 2 février 1949 le  format 45 tours à la demande du producteur de juke-box Seeburg. Wurlitzer n'adoptera ce nouveau format qu'à partir de l'année 1954, ne croyant pas à son avenir.

Wurlitzer 1015 de 1946

Il est à noter que Rock-Ola adoptera également le 45 tours cette même année en lançant le Fireball qui propose 120 titres. La technologie ne cesse de s'améliorer. La lecture horizontale devient verticale ce qui permet de stocker beaucoup plus de disques. Le modèle 100A de Seeburg de 1950 permet la lecture de 50 disques recto-verso. En 1955, Seeburg double la mise en lançant le VL200 qui propose pas moins de 200 titres. Le chrome remplace le nickel et le formica fait son apparition. Les formes sont de moins en moins arrondies à l'approche des sixties. 1959 voit l'entrée de la stéréo dans le monde du juke-box.



L'âge d'or du juke-box s'arrête avec la fin des années 50. Les machines, tout comme le Rock and Roll d'ailleurs qui ne survivra pas au passage de la décennie, perdent leur originalité au profit de la standardisation. L'apparition du scopitone (dire que les jeunes s'imaginent que ce sont les années 80 qui vu apparaitre le clip vidéo!) relancera l'engouement pour le juke-box pour quelques années.

Publié dans haraldsgraffiti

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